Gay chicken - page 1
#1
8/01/2011 à 13:01
Gay chicken
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Les hétéros seraient de plus en plus nombreux à se rouler des pelles entre eux par jeu mais aussi pour afficher leur amitié, selon des recherches effectuées par un enseignant de l’université de Bath (Angleterre). Pour autant, faut-il y voir comme ce dernier « un déclin de l’homophobie » chez les nouvelles générations? C’est toute la question.
Connaissez-vous le jeu du « Gay chicken » (qui signifie « poule mouillée » en anglais)? Probablement pas. Pourtant, ce jeu fait actuellement fureur chez les étudiants hétéros des campus anglais et américains au point de devenir un véritable phénomène de société. Le but de cette compétition très particulière? Deux garçons hétéros se roulent un patin. Celui qui tient le plus longtemps est déclaré vainqueur. Vous avez dit idiot (ou chouette, c’est selon)?
Si vous ne pouvez pas voir la vidéo ci-dessus, cliquez sur GAY CHICKEN !
Il y en a pour tous les goûts : ici la version cheveux gras et appareils dentaires, là, le défi entre étudiants amourachés… Et les groupes consacrés à ce jeu sont légions sur Facebook.
Ce phénomène a récemment fait l’objet d’une étude plus poussée de la part d’Eric Anderson, maître de conférence au département de l’Education à l’université de Bath en Angleterre. Dans une longue interview accordée mardi au Guardian, celui-ci raconte ce qui l’a poussé à faire cette étude: « Deux étudiants sont venus me demander si j’avais entendu parler du gay-chicken et comme je n’avais aucune idée de ce que c’était, ils me l’ont montré ». Les deux étudiants de sexe masculin s’embrassent devant leur professeur. Pour ce dernier qui a consacré sa thèse de doctorat sur « les contacts entre le sport, les masculinités et le déclin de l’homophobie » c’est une révélation: il décide d’en faire son nouveau projet de recherche.
89% DES SONDÉS SE DÉCLARENT « CONTENTS » D’EMBRASSER UN AUTRE GARÇON SUR LES LÈVRES PAR AMITIÉ
« J’ai commencé par consulter les profils de mes étudiants sur Facebook -avec leur permission- et j’ai été inondé de photos de garçons s’embrassant lors de soirées », explique le professeur Anderson.
Puis, l’enseignant sonde 145 étudiants de sexe masculin. Des garçons qui étudient les sports dans son université, un homme sur trois de deux universités différentes quittant la bibliothèque à un jour donné, et des lycéens de 16 à 18 ans. L’enquête montre que 89% des sondés se déclarent « contents » d’embrasser un autre garçon sur les lèvres par amitié. Presque 40% des sondés ajoutent qu’ils se sont « initialement engagés dans un baiser soutenu pour le choc des valeurs, mais qu’ils le faisaient désormais juste pour rire ».
Pour le professeur Anderson, lui-même homosexuel, les résultats de ce sondage indiquent que l’homophobie est en déclin sur les campus et que le jeu du « gay-chicken » reflète cette tendance: « ils [les garçons] ne craignent plus d’être considérés comme gay en étant affectueux avec un ami du même sexe ou en s’embrassant pour rigoler. D’ailleurs, le professeur découvre que le jeu avait presque disparu au Royaume-Uni ces dernières années « parce que personne ne perd jamais ».
Le professeur ajoute que ces tendances ne sont pas l’apanage de l’université de Bath: «J’ai interrogé des étudiants des cycles supérieurs qui ont eu leur baccalauréat dans d’autres universités, et ont été à des clubs de premier cycle et des pubs de Bristol à Birmingham et à Edimbourg – Je peux dire avec certitude que, même si les pourcentages peuvent varier en fonction de la ville, la classe et la race, ces comportements se produisent dans tout le pays ».
Deux raisons expliqueraient cette évolution des mentalités selon l’enseignant: «Les minorités sexuelles ont fait d’énormes améliorations culturelles et juridiques en matière d’égalité – les médias sont saturés d’images de minorités sexuelles. Pour l’enseignant, « L’homosexualité est presque normalisée aujourd’hui ».
« CELA NE VEUT PAS DIRE QUE TOUS LES JEUNES SONT GAYS-FRIENDLY »
Son étude n’a pas fait l’unanimité notamment dans le monde académique. Les réactions de ses collègues oscillent entre incrédulité, moquerie et déni: « Un collègue m’a dit qu’il devait y avoir quelque chose dans l’eau de Bath alors que l’étude avait porté sur trois universités différentes, d’autres ne m’ont pas cru ». Un collègue lui rappelle même le cas de Matthew Shepard [un étudiant gay battu à mort en 1998 ndlr]. « Je lui ai répondu que c’était à 10 000km d’ici et que c’était il y a 11 ans. Nous sommes très bons pour faire d’un cas particuliers une expérience commune mais l’expérience commune pour les enfants homosexuels est qu’ils sont très bien traités ».
« Cela ne peut pas dire que tous les jeunes sont gay-friendly, nuance le professeur Anderson, mais il y a une prise de conscience que n’importe qui peut être gay sans déclencher une homophobie hystérique – où les hommes essaient d’agir de manière sexiste, hyper-macho et homophobe pour prouver qu’ils ne sont pas gays ».
Le professeur Anderson, qui espère faire de l’étreinte platonique entre garçons son prochain sujet de recherche conclut en expliquant qu’il serait « gravement erroné de penser que la plupart des jeunes sont homophobes »: Les enfants sortent plus en plus tôt – c’est le résultat de la théorie du contact: nous avons tous des amis et des membres de la famille qui sont gays de nos jours. L’homophobie recule rapidement, rien à voir avec ce que c’était quand j’étais petit ».
Sur les forums consacrés au « gay-chicken », les avis divergent: s’agit-il d’une pratique offensante envers les gays ou un jeu visant à dédramatiser l’homosexualité? « Encore une manière de ridiculiser l’homosexualité » peste un internaute. « Je trouve ces vidéos à la fois drôles et pathétiques, explique une autre internaute car elles montrent la bêtise des tabous de nos sociétés qui suscitent à la fois la peur et l’envie de la transgression. Je trouve amusant la façon que les jeunes ont trouvé de jouer avec ces interdits, tout en les ayant eux-mêmes intégrés. C’est vraiment paradoxal ».
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Posté à l'origine par: Yagg, le média gay et lesbien, le 6 janvier 2011
Les garçons hétéros seraient de plus en plus nombreux à se rouler des pelles: des recherches qui font saliverLes hétéros seraient de plus en plus nombreux à se rouler des pelles entre eux par jeu mais aussi pour afficher leur amitié, selon des recherches effectuées par un enseignant de l’université de Bath (Angleterre). Pour autant, faut-il y voir comme ce dernier « un déclin de l’homophobie » chez les nouvelles générations? C’est toute la question.
Connaissez-vous le jeu du « Gay chicken » (qui signifie « poule mouillée » en anglais)? Probablement pas. Pourtant, ce jeu fait actuellement fureur chez les étudiants hétéros des campus anglais et américains au point de devenir un véritable phénomène de société. Le but de cette compétition très particulière? Deux garçons hétéros se roulent un patin. Celui qui tient le plus longtemps est déclaré vainqueur. Vous avez dit idiot (ou chouette, c’est selon)?
Si vous ne pouvez pas voir la vidéo ci-dessus, cliquez sur GAY CHICKEN !
Il y en a pour tous les goûts : ici la version cheveux gras et appareils dentaires, là, le défi entre étudiants amourachés… Et les groupes consacrés à ce jeu sont légions sur Facebook.
Ce phénomène a récemment fait l’objet d’une étude plus poussée de la part d’Eric Anderson, maître de conférence au département de l’Education à l’université de Bath en Angleterre. Dans une longue interview accordée mardi au Guardian, celui-ci raconte ce qui l’a poussé à faire cette étude: « Deux étudiants sont venus me demander si j’avais entendu parler du gay-chicken et comme je n’avais aucune idée de ce que c’était, ils me l’ont montré ». Les deux étudiants de sexe masculin s’embrassent devant leur professeur. Pour ce dernier qui a consacré sa thèse de doctorat sur « les contacts entre le sport, les masculinités et le déclin de l’homophobie » c’est une révélation: il décide d’en faire son nouveau projet de recherche.
89% DES SONDÉS SE DÉCLARENT « CONTENTS » D’EMBRASSER UN AUTRE GARÇON SUR LES LÈVRES PAR AMITIÉ
« J’ai commencé par consulter les profils de mes étudiants sur Facebook -avec leur permission- et j’ai été inondé de photos de garçons s’embrassant lors de soirées », explique le professeur Anderson.
Puis, l’enseignant sonde 145 étudiants de sexe masculin. Des garçons qui étudient les sports dans son université, un homme sur trois de deux universités différentes quittant la bibliothèque à un jour donné, et des lycéens de 16 à 18 ans. L’enquête montre que 89% des sondés se déclarent « contents » d’embrasser un autre garçon sur les lèvres par amitié. Presque 40% des sondés ajoutent qu’ils se sont « initialement engagés dans un baiser soutenu pour le choc des valeurs, mais qu’ils le faisaient désormais juste pour rire ».
Pour le professeur Anderson, lui-même homosexuel, les résultats de ce sondage indiquent que l’homophobie est en déclin sur les campus et que le jeu du « gay-chicken » reflète cette tendance: « ils [les garçons] ne craignent plus d’être considérés comme gay en étant affectueux avec un ami du même sexe ou en s’embrassant pour rigoler. D’ailleurs, le professeur découvre que le jeu avait presque disparu au Royaume-Uni ces dernières années « parce que personne ne perd jamais ».
Le professeur ajoute que ces tendances ne sont pas l’apanage de l’université de Bath: «J’ai interrogé des étudiants des cycles supérieurs qui ont eu leur baccalauréat dans d’autres universités, et ont été à des clubs de premier cycle et des pubs de Bristol à Birmingham et à Edimbourg – Je peux dire avec certitude que, même si les pourcentages peuvent varier en fonction de la ville, la classe et la race, ces comportements se produisent dans tout le pays ».
Deux raisons expliqueraient cette évolution des mentalités selon l’enseignant: «Les minorités sexuelles ont fait d’énormes améliorations culturelles et juridiques en matière d’égalité – les médias sont saturés d’images de minorités sexuelles. Pour l’enseignant, « L’homosexualité est presque normalisée aujourd’hui ».
« CELA NE VEUT PAS DIRE QUE TOUS LES JEUNES SONT GAYS-FRIENDLY »
Son étude n’a pas fait l’unanimité notamment dans le monde académique. Les réactions de ses collègues oscillent entre incrédulité, moquerie et déni: « Un collègue m’a dit qu’il devait y avoir quelque chose dans l’eau de Bath alors que l’étude avait porté sur trois universités différentes, d’autres ne m’ont pas cru ». Un collègue lui rappelle même le cas de Matthew Shepard [un étudiant gay battu à mort en 1998 ndlr]. « Je lui ai répondu que c’était à 10 000km d’ici et que c’était il y a 11 ans. Nous sommes très bons pour faire d’un cas particuliers une expérience commune mais l’expérience commune pour les enfants homosexuels est qu’ils sont très bien traités ».
« Cela ne peut pas dire que tous les jeunes sont gay-friendly, nuance le professeur Anderson, mais il y a une prise de conscience que n’importe qui peut être gay sans déclencher une homophobie hystérique – où les hommes essaient d’agir de manière sexiste, hyper-macho et homophobe pour prouver qu’ils ne sont pas gays ».
Le professeur Anderson, qui espère faire de l’étreinte platonique entre garçons son prochain sujet de recherche conclut en expliquant qu’il serait « gravement erroné de penser que la plupart des jeunes sont homophobes »: Les enfants sortent plus en plus tôt – c’est le résultat de la théorie du contact: nous avons tous des amis et des membres de la famille qui sont gays de nos jours. L’homophobie recule rapidement, rien à voir avec ce que c’était quand j’étais petit ».
Sur les forums consacrés au « gay-chicken », les avis divergent: s’agit-il d’une pratique offensante envers les gays ou un jeu visant à dédramatiser l’homosexualité? « Encore une manière de ridiculiser l’homosexualité » peste un internaute. « Je trouve ces vidéos à la fois drôles et pathétiques, explique une autre internaute car elles montrent la bêtise des tabous de nos sociétés qui suscitent à la fois la peur et l’envie de la transgression. Je trouve amusant la façon que les jeunes ont trouvé de jouer avec ces interdits, tout en les ayant eux-mêmes intégrés. C’est vraiment paradoxal ».
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Cet article a retenu mon attention, je me demandais ce que vous en pensiez ?
Dernière mise à jour le 8/01/2011 à 13:22 par mastermasque.
#3
8/01/2011 à 15:36
Bonjour,
J'ai jamais fait ça, mais je sais que deux potes de classe l'avaient fait une fois, je l'ai pas vu. C'est assez euh... étrange dans la mesure ou un nombre important de jeunes ne peuvent pas sacer les homosexuels, et là ils se roulent des pelles devent tout le monde. Enfin comme dirait l'Autre "Il faut que jeunesse se passe".
J'ai jamais fait ça, mais je sais que deux potes de classe l'avaient fait une fois, je l'ai pas vu. C'est assez euh... étrange dans la mesure ou un nombre important de jeunes ne peuvent pas sacer les homosexuels, et là ils se roulent des pelles devent tout le monde. Enfin comme dirait l'Autre "Il faut que jeunesse se passe".
#5
16/01/2011 à 0:14
Ils sont sexy. Vraiment sexy.
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#6
21/01/2011 à 1:22
Chacun fait ce qu'il veut. Mais en effet ça serait bien que l'univers masculin, machistes se décomplexe sur les relations entre hommes quelles qu'elles soient. AU lieu d'être entravé par des codes sociaux.
#8
22/01/2011 à 21:14
D'accord avec haerthil.
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